Le sport, un facteur de réussite scolaire ?

Aujourd’hui, on vous parle de sport et de réussite scolaire.

On est parti d’un constat. En règle générale, le sport est vu et promu comme une activité dotée de nombreux bienfaits.

Le sport, c’est quoi ?

Il s’agit d’une activité physique observant certaines règles et pouvant donner lieu à des compétitions.

Mais quels impacts a-t-il sur la scolarité des étudiants ?

On vous apporte quelques éléments de réponse dans cet article.

De plus en plus d’analyses soulignent l’impact positif de l’activité physique et de la pratique sportive sur la réussite scolaire des jeunes.

→ Des études ont notamment démontré que les élèves qui pratiquent un sport ont un meilleur rendement scolaire que ceux qui n’en font pas, et cela, pour plusieurs raisons :

Les étudiants développent un sentiment d’appartenance envers l’école, car ils se sentent impliqués dans la vie étudiante grâce au sport. Dans les sports collectifs, ils appartiennent à une équipe, à un groupe. Ce faisant, les élèves ont davantage le goût de s’impliquer au sein de leur école et d’y rester le plus longtemps possible ; soit jusqu’à l’obtention de leur diplôme. On parle donc de persévérance scolaire.

Le sport permet d’avoir des effets positifs sur la lecture et les mathématiques, et reste le meilleur moyen de se préparer à l’environnement scolaire. Pourquoi ? Vous voulez savoir en quoi le sport nous rend intelligent ? Eh bien, l'activité physique stimule la production de substances qui protègent les neurones du cerveau, ce qui peut mener à une amélioration de la mémoire, de la concentration, et ainsi de la durée d'attention.

Tout le monde s’en doute, mais on préfère le rappeler : le sport favorise la santé ! Par exemple en combattant les risques d’obésité, de sédentarité...

Et surtout, les jeunes se sentent mieux en pratiquant puisque le sport apporte une augmentation de la confiance, de l'estime et de l'image de soi.

Depuis plus de 40 ans, le Réseau du Sport Étudiant assure la promotion et le développement du sport et de l'activité physique en milieu étudiant, du niveau primaire à l'université. Il favorise ainsi l'éducation, la réussite scolaire et la santé des jeunes.

L’Association Sportive de l’Université Gustave Eiffel offre aux élèves la possibilité de pratiquer un sport dans leur milieu scolaire, permettant à la fois d'améliorer les résultats scolaires et d'augmenter la persévérance à l'école, grâce au renforcement du sentiment d'appartenance ! Promouvoir la pratique d’activités physiques en milieu scolaire est une approche gagnante, autant pour la réussite éducative que pour la santé.

Mais jusqu'à quel stade le sport et les études sont-ils compatibles ?

Le cas des sportifs de Haut Niveau

Gérer carrière sportive et études supérieures ne doit pas toujours être facile, et on ne devrait pas avoir à faire de choix. Pourtant, ces deux domaines demandent beaucoup de temps et d’investissement ce qui nous amène à poser à plat cette problématique. À ce sujet, on est tombé sur un article* très intéressant sur Cairn (auquel tu as accès gratuitement avec tes identifiants étudiants), accompagné d’une enquête réalisée auprès de sportifs d’élite engagés dans des études supérieures au sein de l’Académie de Nantes.

Alors, qu’est-ce qu’il en dit, cet article ?

Quelles que soient les apparences, on y retrouve au début plusieurs faits scientifiques qui tendent à montrer que les sportifs de haut niveau (SHN) sont souvent confrontés à l’échec scolaire :

“ Les conclusions de la Cour des comptes (2013), ou celles plus récentes du rapport Karaquillo (2015), insistent conjointement sur la persistance d’une impossibilité à entreprendre avec succès des études supérieures lorsque l’on se trouve engagé à un haut niveau de performance sportive.”

Sophie Javerlhiac (2014), dans une enquête menée sur les sportifs pensionnaires de l’INSEP, renforce l’analyse en ce sens.

Un des facteurs qui est mis au clair, est que les classes sociales auraient leurs rôles à jouer dans le fait de prioriser le projet sportif plutôt que les études, ou l’inverse. Si dans le cas des classes sociales favorisées, les parents ont tendance à vouloir tout miser sur l’école pour assurer un avenir stable et durable à leurs enfants. Les parents issus des classes populaires voient plutôt la carrière sportive comme une opportunité professionnelle rémunératrice, les encourageant davantage à faire du sport un projet exclusif, notamment dans le milieu du football.

Le résultat de l’enquête au sein de l’Académie de Nantes :

1 858 sportifs interrogés
44,9 % d’entre eux sont restés dans l’élite lorsqu’ils ont atteint l’âge de 19 ans
Un footballeur sur deux reste engagé dans l’élite
Contre seulement un handballeur sur quatre.
- Trois sur quatre joueurs de squash conservent leurs statuts sportifs également
À l’inverse du karaté où seulement 1/4 des sportifs poursuit sa pratique à HN.

Il est en général avancé comme argument que la compatibilité entre le sport de haut niveau et les études supérieures dépendrait de l’âge de maturité sportive, relative à chaque discipline sportive et non dépendante des études supérieures suivies.

Ce qu’on en conclut, c’est que même si l’enquête apporte une nuance aux théories alarmantes, les difficultés pour un jeune de gérer études supérieures et carrière sportive sont réelles. Et nombreux sont ceux qui ont dû faire un choix pour maximiser la réussite d’un projet.

Oh, et voilà un court interview de Mathilde Grumier, 31 ans, vice-championne d’Europe d’escrime (2010), qui retrace ces années où il fut parfois difficile de concilier les deux : https://start.lesechos.fr/travailler-mieux/metiers-reconversion/sportive-de-haut-niveau-jai-mene-mes-etudes-en-parallele-1175805

Et toi, t’en penses quoi ?

En tout cas, on te remercie d’avoir lu l’article jusqu’ici et on te dit à bientôt pour un prochain sujet. D’ailleurs, si tu as des thématiques que tu aimerais que l’on aborde, n’hésite pas à nous en faire part !